Benjamin Fondane

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Dans sa troisième méditation, François Cheng cite un extrait d'un poème de Benjamin Fondane mort en 1944 à Auschwitz.

Le poème entier est très long, deux pages, aussi je ne vais pas le retranscrire ici, mais je vais juste vous mettre le début et la fin pour vous inciter à aller le lire en entier. Je l'ai trouvé sur le site internet http://fondane.com/poemes.htm. Ca s'intitule "Poèmes. Préface en prose."

C'est à vous que je parle, hommes des antipodes, je parle d'homme à homme, avec le peu en moi qui demeure de l'homme, avec le peu de voix qui me reste au gosier, mon sang est sur les routes, puisse-t-il, puisse-t-il ne pas crier vengeance !

(...)

Mais quand vous foulerez ce bouquet d'orties qui avait été moi, dans un autre siècle, en une histoire qui vous sera périmée, souvenez-vous seulement que j'étais innocent et que, tout comme vous, mortels de ce jour-là, j'avais eu, moi aussi, un visage marqué par la colère, par la pitié et la joie, un visage d'homme, tout simplement !

(L'Exode, 1942)

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L
Le debut et la fin...tu sais apater le lecteur toi ! Des que j'ai un peu de temps j'irai le lire en entier.
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