Marie Curie prend un amant par Irène Frain
Septième livre du challenge ! J'aurais bien aimé lire un livre dont le titre comportait un végétal, mais je n'ai rien trouvé qui puisse me plaire, alors j'ai fait comme vous, j'en ai pris un qui avait une rose sur la couverture.
Quatrième de couverture : Le scandale éclate en 1911 : Marie Curie a un amant ! L'héroïne du radium serait la maîtresse d'un homme marié, Paul Langevin, savant et ami d'Einstein. Sur le point de recevoir un second prix Nobel, la veuve de Pierre Curie est condamnée avec une rare violence par la presse et l'opinion publique. Impénétrable mais dévastée, génie scientifique mais femme amoureuse, Marie affronte la tourmente.
Dans ce roman, Irène Frain retrace la vie de Marie Curie dont l'épisode où elle prend un amant. En 1911, alors qu'elle va recevoir son second prix Nobel (le premier elle l'a obtenu avec son mari, Pierre), on parle plus d'elle dans les journaux du fait qu'elle a un amant, un homme marié, que de son futur prix. Le scandale éclate à ce moment là car le beau-frère de Paul Langevin espère qu'elle ne recevra pas son prix Nobel, qu'il sera annulé. D'ailleurs, il s'est tellement bien arrangé que Marie doit comparaître au tribunal deux jours avant d'aller à Stockholm recevoir son prix. En 1911, l'adultère était réprimé par la loi. Quelques temps auparavant, elle avait postulé à l'Institut, mais fut refusée car elle était une femme. L'institut c'était "une institution puissante, régie par des traditions anciennes, sévères, dont la plus voyante était l'interdiction faite aux femmes de franchir l'enceinte sacrée, fût-ce en visiteuses, simples auditrices."
J'ai aimé ce roman malgré quelques passages un peu longs, qui n'avaient rien à voir avec le titre. Avant d'en arrivé au moment où Paul Langevin devient son amant, on voit toute sa vie avec Pierre, leurs recherches et leurs découvertes. Mais Paul est toujours à côté d'eux, il travaille avec eux. Il admire tellement Pierre ! Ainsi que d'autres personnes, ils forment un petit groupe et se retrouvent souvent tous ensemble. Ils n'habitent pas loin les uns des autres, les enfants jouent ensemble. Ces personnes soutiendront et aideront Marie et Paul jusqu'au bout.
Quelques extraits : "Mais bien avant le printemps, le 10 décembre, le jour du Nobel, leur petit astéroïde entre en collision avec une planète inconnue : la presse. En moins de trois semaines, ils sont dépossédés de leur vie. Paul assiste au cataclysme en spectateur impuissant : Pierre et Marie ne lui appartiennent plus."
"L'instinct qui nous a entraînés l'un vers l'autre a été puissant. Paul n'avait pas oublié. Et n'oublia jamais. Si Marie l'aima tant, c'est qu'en dépit de ses faiblesses il y avait en lui quelque chose de chevaleresque, de médiéval, qui respectait sans conditions l'amour et le désir."
"La rumeur et la haine se répandent à la façon des cancers. On croit avoir guéri la tumeur, mais une cellule maligne a réussi à s'échapper et commencé à prospérer ailleurs."
Cette histoire se termine en "happy end. En 1948, la petite-fille de Marie, Hélène Joliot, épousa Michel Langevin, l'un des petits-fils de Paul."
Irène Frain termine son roman par ces phrases : "Marie Curie le répétait sans cesse à ses étudiants : l'intuition et l'imagination sont des vertus cardinales, même dans des disciplines aussi rigoureuses que la recherche scientifique. Ce sont ces propos qui m'ont encouragée à tenter cette reconstitution littéraire, dans le respect de ses chambres secrètes, où nul ne pénétra jamais."
