4321 de Paul Auster

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J'ai envie de dire : ouf ! enfin terminé le livre pour le challenge familial ayant pour thème un auteur américain. Pas facile la lecture de ce livre de plus de mille pages. D'autant plus difficile que Paul Auster fait des phrases à rallonge : là où nous on mettrait un point, il met des virgules et on se retrouve avec des phrases qui font parfois une page entière.

4321 représente les quatre vies différentes d'un même personnage : Fergusson. Enfin de l'enfance jusqu'à vingt - vingt et un ans. En fait chaque chapitre est découpé en quatre parties qui racontent à chaque fois la même période de la vie de Fergusson. Au début, j'ai lu les chapitres en suivant, et à chaque fois que je commençais un nouveau chapitre, je devais relire la fin de la même partie du chapitre précédent pour ne pas mélanger les personnages. Alors, à partir du chapitre 5, j'ai décidé de lire partie par partie. Mais ça ne m'a pas beaucoup plus avancé. Je ne sais pas quelle méthode est la meilleure pour lire ce livre.

Rapidement, il n'y a plus que trois personnages puisqu'un des quatre meurt dès l'enfance au chapitre 2. Il nous raconte donc la vie de ces quatre personnages : l'enfance, les années de lycée et l'université, ses amours avec les filles et les garçons souvent avec force détails, son admiration pour la ville de New York, sa passion pour le baseball et sa vie d'écrivain.

Chose bizarre, le quatrième personnage semble être l'auteur lui-même puisque tout à la fin du livre il écrit : "Identiques mais différents, ce qui voulait dire quatre garçons ayant les mêmes parents, le même corps, le même patrimoine génétique, mais chacun vivant dans une maison différente, dans une ville différente, avec sa propre panoplie de circonstances. Poussé de-ci de-là sous l'effet de ces circonstances, les garçons commenceraient à se différencier à mesure que le livre avancerait, ils ramperaient, marcheraient et galoperaient à travers l'enfance, l'adolescence et le début de l'âge adulte en tant que personnages de plus en plus différents, chacun sur sa propre voie distincte tout en restant pourtant la même personne, trois versions imaginaires de lui-même, et lui-même interviendrait comme le Numéro Quatre pour faire bonne mesure, l'auteur du livre, mais il ignorait pour l'instant les détails, il ne comprendrait ce qu'il faisait qu'après avoir commencé à le faire mais l'essentiel était d'aimer ces autres garçons, de les aimer autant qu'il s'aimait lui-même, [...], c'était le livre qu'il devait écrire [...]. Il n'y avait qu'une chose de certaine. L'un après l'autre les Fergusson imaginaires devaient mourir, [...], il allait se retrouver seul avec lui-même; le dernier encore debout. D'où le titre du livre 4321."

Je vais aussi ajouter le début du livre qui explique pourquoi le narrateur s'appelle Fergusson parce que je trouve ça drôle et que ce début était très prometteur !

"Selon la légende familiale, le grand-père de Fergusson serait parti à pied de sa ville natale de Minsk avec cent roubles cousus dans la doublure de sa veste, il aurait fait route vers l'ouest jusqu'à Hambourg en passant par Varsovie et Berlin et il aurait acheté un billet sur un bateau baptisé l'Impératrice de Chine qui traversa l'Atlantique à travers de rudes tempêtes hivernales pour entrer dans le port de New York le premier jour du XXème siècle. Pendant qu'il attendait d'être interrogé par un agent du service d'immigration à Ellis Island, il engagea la conversation avec un compatriote juif russe. L'homme lui dit : Oublie ton nom de Reznikoff. Il ne t'attirera que des ennuis dans ce pays. Il te faut un nom américain pour ta nouvelle vie en Amérique, quelque chose qui sonne vraiment américain. Comme l'anglais était encore une langue étrangère pour Reznikoff en 1900, il demanda à son compatriote plus âgé et plus expérimenté de lui faire une suggestion. Dis-leur que tu t'appelles Rockefeller, lui répondit l'homme. Tout ira bien avec un nom pareil. Une heure s'écoula, puis une autre et au moment où Reznikoff alors âgé de dix-neuf ans s'assit en face de l'agent de l'immigration pour être interrogé, il avait oublié le nom que l'homme lui avait dit de donner. Votre nom ? demanda l'agent. Se frappant le front de frustration l'immigrant épuisé laissa échapper en yiddish, Ikh hob fargessen ! (J'ai oublié !) Ainsi Isaac Resnikoff commença-t-il sa nouvelle vie en Amérique sous le nom d'Ichabod Fergusson."

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L
Je suis contente de découvrir ton avis sur ce livre. J'en ai souvent entendu du bien, mais j'avoue que les 1000 pages m'effraient un peu… en plus, je n'ai lu qu'un seul livre de Paul AUSTER et je me souviens de ma déception en le refermant
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