Les roses fauves de Carole Martinez

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A la lecture de la quatrième de couverture, je pensais lire ce livre dans le cadre du challenge pour le thème : histoire sur plusieurs années ou générations. Mais ce n'est pas vraiment ça.

Quatrième de couverture : Peu après la sortie de mon premier roman, Le coeur cousu, une lectrice m'a raconté une coutume espagnole dont j'ignorais l'existence : dans la sierra andalouse où étaient nées ses aïeules, quand une femme sentait la mort venir, elle brodait un coussin en forme de coeur qu'elle bourrait de bouts de papier sur lesquels étaient écrits ses secrets. A sa mort, sa fille aînée en héritait avec l'interdiction absolue de l'ouvrir. J'ai métamorphosé cette lectrice en personnage.

Lola vit seule au-dessus du bureau de poste où elle travaille, elle se dit comblée par son jardin. Dans son portefeuille, on ne trouve que des photos de ses fleurs et, dans sa chambre, trône une armoire de noces pleine des coeurs en tissu des femmes de sa lignée espagnole. Lola se demande si elle faite de l'histoire familiale que ces coeurs interdits contiennent et dont elle ne sait rien. Sommes-nous écrits par ceux qui nous ont précédés ? Il faut déchirer ces coeurs pour le savoir... Carole Martinez, formidable conteuse, libère ses personnages morts et vivants et nous embarque à leur suite dans un monde épineux où le merveilleux côtoie le réel et où poussent des roses fauves.

Ce roman m'a déçu, il n'a pas du tout répondu à mes attentes. J'avais lu de Carole Martinez "Le coeur cousu" et "Du domaine des murmures" qui m'avaient beaucoup plu, mais là, ce roman ne m'a pas du tout captivée.

Il débute très bien (d'ailleurs il me semble que j'avais dû avoir l'occasion de lire le début et c'est pour ça aussi que j'ai voulu le lire) : la rencontre de Lola la boiteuse, et la découverte de l'armoire avec les coeurs. Un coeur est déchiré et les bouts de papier en sont sortis. L'auteur pousse Lola à les lire. On découvre la vie de la grand-mère de Lola. C'est à ce moment là que l'histoire vire au n'importe quoi. J'espère que lancées dans leur lecture, les deux femmes vont ouvrir les autres coeurs. Eh bien non, pas du tout. On repart sur la vie de Lola et là ça devient du grand délire. A la fin, l'histoire devient de nouveau à peu près plausible.

Extraits :

"Cinq coeurs très différents, brodés avec plus ou moins de talent. Certains, gonflés de secrets, tiennent debout tout seuls, étranges ex-voto, d'autres s'avachissent comme de vieux coussins. Le corps noir du plus ancien, usé jusqu'à la trame, pétille de paillettes vif-argent, un accordéon s'y déplie au point de croix, au bord de l'effacement. Dans le lot, un coeur blanc a éclaté, laissant échapper des dizaines de morceaux de papier pliés."

"Mais je me contente de l'interroger sur son armoire de noces. Elle a été réalisée à une époque où la lignée a une valeur considérable. Il fallait plusieurs décennies pour qu'un verger soit rentable et trois générations pour réaliser une belle armoire de mariage. Chez les paysans bretons, l'arrière-grand-père plantait traditionnellement un arbre pour son arrière-petite-fille. Un arbre dont le destin était tout tracé. On admirait ce qu'il dessinait dans le paysage, tout en sachant qu'il finirait dans une chambre à coucher."

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Pourtant c'est vrai que là 4eme de couverture donnait envie...
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S
Je me suis dit pareil ! Bon eh bien on saura qu'on ne le lira pas !