La douleur : Aurélia Paris de Marguerite Duras

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Introduction : "C'est inventé. C'est de l'amour fou pour la petite fille juive abandonnée. J'avais toujours eu la tentation de transposer Aurélia Paris à la scène. Je l'ai fait pour Gérard Desarthe. Il l'a lu merveilleusement pendant deux semaines dans la petite salle du théâtre du Rond-Point en janvier 1984."

Texte très court d'une dizaine de pages.

Extrait : "C'est la dame qui garde la petite fille, qui la lave et qui la nourrit. L'appartement est grand, presque vide, presque tout a été vendu. La dame se tient dans l'entrée, assise sur une chaise, à côté d'elle il y a un révolver. La petite fille l'a toujours connue là, à attendre la police allemande. Nuit et jour, la petite fille ne sait pas depuis combien d'années, la dame attend. Ce que sait la petite fille c'est que dès qu'elle entendra le mot polizeï derrière la porte la dame ouvrira et tuera tout, d'abord eux et puis ensuite, elles deux."

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