Khadija de Marek Halter (les femmes de l'islam)

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J'avais déjà lu "la Bible au féminin" avec "Sarah", "Tsippora" et "Lilah" que j'avais bien aimés. A part Sarah, la femme d'Abraham, je ne connaissais pas Tsippora, femme noire de Moïse qui lutte contre le racisme et l'ostracisme, et Lilah, soeur d'Ezra, qui se dresse contre l'extrémisme de son frère.

En lisant ce livre, je pensais en apprendre plus sur les origines de l'islam, comme l'indiquait la quatrième de couverture : "La naissance de l'islam, c'est d'abord l'histoire d'une femme, Khadija. La première épouse du prophète, celle qui l'aimait quand il n'était qu'un jeune caravanier, celle qui avant tout lui a dit : "moi, je crois." Veuve, belle et riche, Khadija doit se remarier pour maintenir sa place dans la société très masculine de La Mecque. Contre toute attente, elle choisit un homme pauvre et illettré, Muhammad ibn 'Abdallàh... Muhammad s'isole dans le désert où, un jour, l'ange Gabriel lui transmet les paroles du Dieu Unique. Muhammad croit devenir fou, il a peur..."

Tout le roman raconte la vie de Khadija avec Muhammad, les joies et les malheurs, la naissance de chaque enfant, la vie avec les servantes et serviteurs esclaves, les jalousies entre familles... Ce n'est qu'à la fin que Muhammad reçoit la parole de l'ange Gabriel, peu de temps avant la mort de Khadija. Je pense que, pour en connaître plus sur la religion, il faut lire le tome 2 "Fatima", la dernière des filles.

C'est vrai que lancée dans ma lecture, j'en avais oublié que la religion chrétienne existait déjà, et c'est l'arrivée d'un nouvel esclave qui me le rappelle : "Puis, à Waraqà et à Khadija qui avaient du mal à situer le royaume de Ghassan, il expliqua qu'il s'agissait d'un royaume très riche, tout au nord du désert, au bord de la mer. Un royaume de cités soumises au très puissant pouvoir de ceux qui, encore plus au nord, dans la ville des villes nommée Byzance, vénéraient un dieu unique et sans apparence. Le dieu de tous, dit-il, comme on nous l'enseigne, et qui se connaît et ne se rencontre que dans l'écriture des rouleaux de papyrus. Waraqà opina. Cela, il le savait mieux que quiconque dans Mekka, lui, le hanif fils de hanif. Ses coffres contenaient beaucoup de ces rouleaux dont parlait l'esclave de Kalb... tous contenaient quantité d'histoires contant les hauts faits, le pouvoir et la volonté de ce dieu qui n'existait ni dans les pierres ni dans les songes. Pas même les orages, la lumière ou le vent. Un dieu qui ne vivait que dans les paroles de ceux qu'il avait choisi comme prophètes pour colporter ses jugements et ses lois... Oui, je crois au dieu unique des gens du Nord. C'est ainsi que mon père m'a élevé. Dieu et Christus, son prophète de chair."

A l'époque, tous adorent le dieu Hobal et la déesse Al'lat.

Waraquà, le cousin judéo-chrétien de Khadija, "n'offrait pas plus sa pensée que son savoir : "Qui connait la volonté d'Hobal ? Qui connaît la volonté des dieux ? Ont-ils des mots pour nous parler ? Dans le bonheur comme dans le malheur, nous n'entendons que leur silence."

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Commenter cet article
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Bah, tu nous donne pas ton avis! Tu dis que tu t'attendais à quelque chose, mais tu ne dis pas ce qu'il en est ni si ça t'a plu! T'es pas sympa! :-)Sinon je veux bien un petit lexique pour tous les termes compliqués et inconnus... :-p
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L
C'est vrai que maman me fait toujours rire avec ses articles : elle présente toujours très bien les livres mais elle ne donne pas son opinion, son ressenti.
B
Eh bien si ça m'a plu. Je pensais que le fait de dire "lancée dans ma lecture..." permettait de voir que je l'ai lu assez vite, et si je lis vite, c'est que ça me plait.