La vallée des masques de Tarun Tejpal

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Ca y est, j'ai enfin terminé mon premier livre du challenge! Cinq semaines pour lire 450 pages, fastidieux! Vous comprendrez tout de suite que ce roman ne m'a pas emballée. Pourtant la quatrième de couverture m'avait beaucoup plu : Au cours d'une longue nuit où il attend ses assassins, d'anciens frères d'armes, un homme raconte son histoire, celle d'une communauté recluse dans une vallée inaccessible de l'Inde, selon les préceptes d'un gourou légendaire, Aum, le pur des purs... Figure majeure de la littérature indienne contemporaine, auteur de Loin de Chandigarh, Prix des libraires 2007, Tarun Tejpal explore la société des hommes dans son "inhumanité" et entraîne le lecteur dans une fable philosophique et politique puissante, qui s'impose d'ores et déjà comme une lecture incontournable (???).
Dès le premier chapitre, ça commençait très bien, j'ai pensé que je ne réussirais pas à quitter ce livre, mais hélas ensuite, beaucoup de longueurs, c'est monotone toutes ces descriptions de la vie dans la secte. Seuls passages très intéressants, c'est lorsqu'il raconte sa vie hors de la secte, et la fin, que du coup j'ai lu très vite. Ensuite, ce qui m'a fait aller jusqu'au bout, c'était pour connaître la raison qui a poussé le narrateur à se sauver, et la raison on ne la connait qu'à la fin. De plus, l'auteur sait faire traîner les choses, parfois sur plusieurs pages, et du coup on lit pour connaître la suite.
La vie dans la secte : le narrateur y est né, dans la maternité, les bébés sont allaités par des mères, ils passent de bras en bras, ils sont élevés tous ensemble, puis à l'adolescence on leur met un masque sur le visage, tout le monde se ressemble. Les filles, dès les premières règles, sont promises à la maternité. Puis, suivant leurs capacités, certains deviendront paysans pour nourrir toute la communauté, ou formateurs pour les enfants, et d'autres guerriers (ce que deviendra le narrateur), et enfin d'autres des chefs qui régissent tout. Celui qui dévie du chemin tracé ou conteste est puni, bien souvent par la mort. Ils n'ont pas le droit de rire, la musique est interdite, les hommes n'ont pas le droit de s'attacher à une femme, et on leur répète sans arrêt qu'au delà de la Vallée, le monde est perverti parce que justement les hommes vivent tout ce qui est interdit chez eux.

Quelques extraits : "Sans le chant, nous serions tous des meurtriers. Les amours ratées, la chance ratée, la justice ratée nous pousseraient à tuer. Tout comme la colère, l'envie et le chagrin. Mais le chant nous sauve. A chanter, à écouter des chants, nous comprenons, nous pardonnons et notre grand malheur s'écoule lentement hors de nous comme le pus d'un furoncle. Alors nous remettons nos lames au fourreau, nous enterrons nos haches, nous sommes sauvés...Tout le monde naît avec le sens de la musique. C'est comme le sens du bien et du mal. Le drame, c'est que la plupart des gens passent leur vie à les enfouir l'un comme l'autre dans l'oubli."
"Mes mères ! Est-ce que vous comprenez seulement de quoi vous parlez ? Peut-on avoir plusieurs mères ? Une ! On en a une, et une seule ! Connaissez-vous la vôtre ? Vous êtes si lamentable que vous pourriez vous avilir avec elle sans même le savoir !"
"C'était moi. Seul et unique dans l'univers. Sans prix, non parce que j'étais comme tout le monde, mais au contraire parce qu'il n'existait personne qui fut comme moi. Des dizaines de milliers d'hommes au fil des millénaires avaient engrossé des dizaines de milliers de femmes pour créer cette exception qui était moi."

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Parfois 450 pages c'est trèèèèèèèèèèès long! ;-) <br /> Au moins si la fin était bien!
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S
oh oui ça doit être long 450 pages sur ce thème : les communautés recluses, c'est pas l'éclate ;)
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