Un fauteuil sur la Seine d'Amin Maalouf

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Sous titre : quatre siècles d'histoire de France.

Je pense que mon article va être assez long, car s'il n'y a pas grand chose à dire sur certains, d'autres sont très intéressants, même si leur nom ne me disait absolument rien; en fait très peu m'était connu.
Quatrième de couverture :En racontant la vie et les aventures des dix-huit personnages qui se sont succédé au 29ème fauteuil de l'Académie française depuis 1634, Amin Maalouf nous fait revivre de manière charnelle, incarnée, quatre siècles d'histoire de France. Une Légende des siècles à partir d'un fauteuil.
Son premier occupant se noie dans la Seine, Montherlant se suicide dans son appartement avec vue sur la Seine, et l'Académie elle-même siège dans un petit périmètre longé par la Seine, entre le Louvre et le quai Conti : unité de lieu à partir duquel se déploie la kaléidoscope de l'Histoire. Le pouvoir des rois et des cardinaux, des hommes d'épée et des négociateurs, l'autorité grandissante ou déclinante des philosophes et des savants, l'influence des poètes, des librettistes, des dramaturges et des romanciers : autant de visages de la gloire qui nous parlent des âges différents de la Nation. On revisite ici la querelle du Cid et la révocation de l'Edit de Nantes, la Fronde et le jansénisme, l'expulsion des jésuites et l'émergence de la franc-maçonnerie, la Révolution de 1789, l'insurrection du 13 Vendémiaire et le coup d'Etat du 18 Brumaire, le Second Empire, la guerre de 1870 et la Commune de Paris, l'invention de l'anesthésie et celles des funérailles nationales, l'affaire Dreyfus et les grandes guerres du XXème siècle...
A partir d'un simple fauteuil, lieu de mémoire fragile et chaleureux posé sur les bords de la Seine, Amin Maalouf nous fait redécouvrir à la fois la permanence et les métamorphoses de notre "génie national".
Je ne peux m'empêcher de citer une partie de l'épilogue : "...Certains de ces "ancêtres" appartiennent sans aucun doute à ceux que Jules renard appelait, dans son Journal, "le commun des immortels", et il n'aurait servi à rien d'en faire, tardivement, des génies méconnus. Mais plusieurs d'entre eux gagnaient à être mieux connus, et tous, sans exception, méritaient d'être considérés - de par les circonstances de leur élection, la nature de leurs travaux, ou les péripéties de leur existence - comme des révélateurs de leur siècle... L'un après l'autre, ils se sont assis sur le vingt-neuvième fauteuil. Ils y ont connu la splendeur ou la terreur, la bigoterie ou les lumières, les épopées, les égarements, les débâcles. Puis ils sont repartis, en laissant ou en ne laissant pas de traces, pendant que Paris, la France, l'Europe et l'humanité entière se métamorphosaient".
La création de l'Académie :En 1629, Vincent Conrart, fils d'une riche famille calviniste, écrivain sans relief, mais fin lecteur et grammairien hors pair, eu l'idée de créer à Paris, avec quelques amis, un cercle littéraire se réunissant à intervalles réguliers. Puis, un dénomméFaret a voulu venir qui ne pu s'empêcher d'en parler à un de ses amis, l'abbé de Boisrobert, qui voulu lui aussi être reçu. Les "conjurés" ne l'avaient jamais invité parce qu'il était un familier du cardinal Richelieu. Et arriva ce qui devait se passer : l'abbé raconta tout au cardinal. Richelieu demanda "si ces personnes ne voudraient point faire un corps et s'assembler régulièrement, sous une autorité publique." Il offrit à ces Messieurs sa protection pour leur Compagnie. Cela se passait au tout début de 1634. C'est ainsi que cette Académie fut formée : des hommes unis entre eux par ce lien respectable et par le goût des beaux-arts, s'assemblaient sans se montrer à la renommée; ils furent moins brillants que leurs successeurs, et non moins heureux. Il fut décidé, à la mort du premier académicien qu'une épitaphe en vers et une autre en prose seraient rédigées à son intention; et que l'on ferait de même à la mort de chaque académicien. Mais l'épitaphe en vers ayant été une catastrophe, une autre coutume s'instaura, qui se révélera durable : celle de faire prononcer leur éloge par leur successeur.
S'agissant des quarante premiers académiciens, plus aucun de leurs livres n'est édité. C'est à peine si certains de leurs noms surnagent encore, tant bien que mal, dans les mémoires.
Finalement, je vais faire une deuxième partie pour parler des différents académiciens qui se sont succédé sur le vingt-neuvième fauteuil.

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Pourquoi le 29ème?
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B
Parce que c'est son fauteuil à l'Académie. Et comme chaque académicien lorsqu'il est élu doit faire l'éloge de son prédécesseur, lui a eu l'idée en plus d'écrire un livre sur tous ses prédécesseurs, du premier jusqu'à lui qui est le dix-neuvième.
L
Il a l'air de t'avoir bien plu ce bouquin ! En tout cas ça donne envie de le lire.
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B
Ah oui, j'ai beaucoup aimé, même si je ne connaissais pour ainsi dire aucun élu de ce 29ème fauteuil. Par contre, j'ai appris pas mal de choses sur l'Histoire de France que je ne connaissais pas. Je suis en train d'écrire la suite pour présenter les 18 académiciens du 29ème fauteuil.