Le roman d'un enfant de Pierre Loti

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Pour le challenge, un roman du 19ème siècle, je ne voulais pas lire un roman de tous ces auteurs super connus et dont j'ai lu des dizaines de romans ou tout du moins des extraits lorsque j'étais au collège et au lycée. Donc, j'ai choisi "Le roman d'un enfant" de Pierre Loti, car même si Pierre Loti est à cheval sur deux siècles (1850 - 1923), ce roman a été écrit en 1890, et dans le même livre, en deuxième partie, il y a la suite de ce roman qui s'intitule "Prime jeunesse", mais qu'il a écrit en 1919.

Et Pierre Loti, je me souviens aussi qu'on avait visité sa maison à Rochefort, la première ou deuxième année qu'on est parti en vacances. Je me souviens de cette maison - musée où chaque pièce était encombrée de ce qu'il avait rapporté des différents pays dans lesquels il avait voyagé.

Quatrième de couverture : Dans son chef-d'oeuvre, le romancier se rappelle son enfance par éclairs. La mère y joue un rôle capital, cette mère qu'il fuira sur l'océan mais à qui il reste passionnément attaché, comme à la petite maison de Rochefort et à l'exemple du frère aîné qu'il se sent le devoir de remplacer, lui qui meurt trop tôt dans les îles lointaines. C'est toute la poésie des départs, de l'éloignement dans l'espace et dans le temps, de l'enfance et de la famille que ressuscite la phrase sensible et frémissante de l'écrivain. Les lecteurs s'y retrouveront donc sans peine : qui n'a perdu la maison de son enfance ? Le souvenir et la mélancolie sont les deux sources de l'art impressionniste de Loti.

Ce roman il le dédicace à la reine Elisabeth de Roumanie qui lui a donné l'idée de l'écrire, la lettre qu'il lui a envoyée avant de commencer son écriture est placée en tête du roman.

J'ai beaucoup aimé ce livre et pourtant même lui Pierre Loti n'était pas sûr que ce soit une bonne idée d'écrire ces souvenirs : "En vérité, je crains qu'il ne paraisse bien ennuyeux à beaucoup de gens, ce livre - le plus intime d'ailleurs que j'aie jamais écrit." En effet, j'ai aimé car il nous fait nous remémorer à nous aussi notre enfance lorsqu'on le lit : comme, par exemple, le fait que les poules vivaient en liberté dans les rues. Bon, moi, je ne me souviens pas comme lui de ce que j'ai fait dès que j'ai su marcher ; c'est là que commence ses souvenirs. Mais il dit lui-même que ce ne sont peut-être pas vraiment des souvenirs aussi jeune, mais plutôt des faits qu'on lui aurait racontés : "incertain si réellement je les éprouvais moi-même ou si plutôt elles n'étaient pas des ressouvenirs mystérieusement transmis." En tout cas, il a passé une enfance entouré de femmes : je crois qu'il parle une fois de son père ; beaucoup, quand même, de son frère aîné qui était beaucoup plus âgé que lui, de même que sa soeur qui lui servait de maman lorsqu'ils partaient en vacances tous les trois sur l'île d'Oléron, ou encore avec seulement sa soeur chez un oncle dans le Midi (enfin ce qu'il appelle le Midi, c'est le Lot) ; Mais il vivait avec sa mère, des tante, grande-tante et cousine. Il sait si bien décrire tout ce qu'il voit, tout l'émerveille, il aime beaucoup la nature. Mais ce qui m'étonnait beaucoup, il dit souvent (il a quarante ans lorsqu'il écrit ce livre) que c'est dommage que tout ça n'existe plus, qu'on ne reverra jamais hélas des choses qu'il a vu lorsqu'il était enfant : "Elle était une personne comme il n'en existera bientôt plus, à notre époque où tout se nivelle et tout se ressemble". Mais aussi, il compare parfois ce qu'il a vu dans son enfance avec ce qu'il a pu connaître adulte lorsqu'il voyageait : les maisons de l'île d'Oléron qui sont "aussi blanches de chaux que les kasbah d'Algérie".

Extraits : "...alors je montais quatre à quatre, comme un petit ouragan dans les escaliers ; je montais d'autant plus vite, que ces escaliers commençaient à se remplir d'ombre et que déjà, dans les tournants, dans les coins s'esquissaient ces formes imaginaires de revenants ou de bêtes qui, la nuit, manquaient rarement de courir après moi sur les marches, à ma grande terreur ..."

"... mais la vie à présent s'en va si vite que nous n'en avons jamais trouvé le temps, ni ne le trouverons jamais. Nos enfants, peut-être, plus tard ? - ou qui sait, nos petits-enfants ! Un jour futur, quand on ne pensera plus à nous, ces successeurs inconnus, en furetant au fond des plus mystérieux placards, feront l'étonnante découverte de légions de petits personnages, nymphes, fées et génies, qui furent habillés par nos mains..."

 

Maintenant je vais lire la deuxième partie : Prime jeunesse.

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L
Si ça te tente j'ai Pêcheur d'Islande dans ma bibliothèque.
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J'ai souri en te lisant car je me suis dit que tu ne pouvais quand même pas partager des souvenirs d'enfance qui remonte à 1840! Mais avec ton extrait je comprends mieux, ce sont ces souvenirs qui ont quelque chose d'universel, une nostalgie du temps passé, de l'insouciance, de l'imagination, etc...
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